Le projet

Dans le cadre des commémorations du centenaire de la guerre 1914-1918, la Ville de Saint-Chamond s’est engagée dans une programmation d’événements et d’actions en lien avec le premier conflit mondial.

Ce faisant, elle espère :

  • Travailler à la constitution d’une mémoire du conflit mondial comme composante de l’identité de la Ville
  • Travailler sur une mémoire « élargie » de la guerre, impliquant les combattants et « l’autre front », celui de l’arrière, concernant l’ensemble des habitants (femmes et étrangers, notamment)
  • Redonner une dimension « mondiale » à ce conflit, en donnant à voir les répercussions en termes de vagues de migrations qui touchent la Ville pendant la guerre
  • Mettre en valeur des aspects méconnus de l’histoire de cette période au niveau local (venue de Jean Jaurès dans la Loire, accueil des blessés dans les hôpitaux temporaires…) à travers la mise en valeur des archives particulières et publiques, permettant les échanges autour des mémoires de ce conflit.
  • Fédérer les initiatives des différents partenaires et déclencher une dynamique à l’échelle du territoire de la commune

C’est dans ce cadre que le service Jeunesse a entrepris plusieurs actions avec les jeunes autour de la guerre 1914-1918

Saint-Chamond et la guerre

Archive 4Fi3_46

Saint-Chamond a accueilli dès 1914 un hôpital auxiliaire, à destination des blessés du front – photographie / Archives municipales de Saint-Chamond, 4Fi3

La Première guerre mondiale s’est jouée sur les multiples fronts militaires, dans l’horreur des tranchées.

Mais elle a également affecté les territoires éloignés du front. Par le jeu de l’absence soudaine d’une grande partie de la population masculine, mobilisée par l’armée, bien sûr. Mais la Grande guerre, premier conflit total de l’ère moderne, a été marquée par une mobilisation économique d’une ampleur inédite, rendue nécessaire par la durée du conflit, et les incessants besoins en matériel militaire que cela impliquait.

La guerre de 1914-1918 a donc marqué l’histoire d’une ville industrielle comme Saint-Chamond, et c’est cette réalité que ce projet entend contribuer à restituer, à travers la mise à vue de documents attestant des changements concrets – qu’ils soient humains, spatiaux ou sociaux qui affectent la cité couramiaude au cours de la période.

Des mémoires de guerre plurielles

Rue Alsace lorraine

Une vie de la rue Alsace-Lorraine avant 1914. Carte postale non datée reproduite sur le blog de M. Renard

Visiter le blog de M. Renard ici

Au-delà des traces historiques, ce projet vise avant tout à mettre à jour différents niveaux de mémoire locale du conflit mondial.

A ce titre, il a été choisi de cheminer en parallèle autour de deux parcours connexes :

celui de la mémoire institutionnalisée, en quelque sorte cristallisée dans la Ville elle-même, en travaillant sur les noms de rue de Saint-Chamond.

Ceux en lien avec la Grande Guerre se révèlent très nombreux, et porteurs d’une histoire officielle, même si très souvent méconnue ou ignorée par les jeunes générations. Il s’agit dès lors, année après année, de repérer des dénominations évocatrices de 14-18 sur le territoire, en cherchant à expliciter ce à quoi elles renvoient (événements historiques, enjeux de la guerre…).

Les habitations construites pour les travailleurs grecs à la Friaude / carte postale non datée / Médiathèque municipale Louise Labé)

Les habitations construites pour les travailleurs grecs à la Friaude / carte postale non datée / Médiathèque municipale Louise Labé)

– celui des disparus de la mémoire, en contrepoint du précédent, puisqu’il s’agit ici de chercher à reconstituer des itinéraires de vie pendant la Grande Guerre dont les traces sont ténues, voire presque effacées sur Saint-Chamond.

En effet, si le brassage des populations, produit de migrations subies ou volontaires, plus ou moins bien acceptées par la population, a marqué l’histoire de la ville entre 1914 et 1918 – celle de son peuplement, de son industrie, de son espace public (création de logements, de voieries…), on ne peut que constater combien le souvenir de cette période s’est dissipé de la mémoire collective locale. Le cas saint-chamonais se révèle ici symptomatique d’une tendance nationale, à la fois d’un point de vue historique (le rôle de la main-d’œuvre étrangère et coloniale dans l’effort de guerre français) et mémoriel (la progressive occultation de cette réalité).

Proposer aux jeunes un rôle de passeurs de mémoire

L’ambition du projet est de permettre à des jeunes d’améliorer leurs connaissances sur la Première Guerre mondiale tout en explorant les mémoires locales qui y sont associées. De ce fait, les jeunes sont eux-mêmes placés en position de transmission, et ce blog constitue un des outils qui donnera à voir leurs découvertes.

Celles-ci prennent place dans le cadre de séances d’animation, organisées par le service Jeunesse de la Ville, avec le concours des archives municipales et de la médiathèque Louise Labé.

De plus, les jeunes sont encouragés à combler les « trous » de mémoire, par le biais de créations originales, permettant de donner à voir ce qui n’a pas laissé de traces.

Pour tous renseignements complémentaires : service Jeunesse – 04 77 31 40 10

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